On assiste à Bernin à une passe d'armes entre Gabtiel
Sabatier, adjoint à l'urbanisme, Avocat de son métier, et Thibault Leduc,
résident de Bernin et journaliste à Télé-Grenoble.
En cause la présence de barbelés autour de la
propriété du Château de Craponoz.
Entre
allusion à la proximité avec l'extrême droite du frère de l'un et la plainte
déposée contre l'autre, c'est Cécile Rocca, Maire de Bernin, qui monte au créneau
en nous apprenant la justification des fameux barbelés : un futur élevage de
sangliers. Les chasseurs de l'ACCA se tordent de rire car nos forêts débordent
de ces bestiaux !
NDLR
Retranchement
au Château de Craponoz …
Les
châtelains craignent-ils une invasion ?
Dans la science militaire de la fortification,
les obstacles de barbelés sont des obstacles défensifs constitués de fils de fer barbelés, de bandes
barbelées ou de fil de fer barbelé concertina. Ils sont conçus pour perturber, retarder et
généralement ralentir une attaque ennemie. Pendant que les assaillants sont
ralentis par l'enchevêtrement de barbelés (ou délibérément canalisés vers des
zones d'abattage), ils sont facilement pris pour cible par des mitrailleuses et des tirs d'artillerie. Selon les besoins
et les ressources disponibles, les enchevêtrement de barbelés peuvent aller
d'une simple clôture de fil barbelé devant une position défensive, jusqu'à des
modèles élaborés de clôtures, de concertinas, "dents de dragon" et des champs de mines de plusieurs
centaines de mètres de profondeur.
Un exemple est le
réseau de barbelés peu dense, qui se compose de piquets plantés irrégulièrement
dans le sol et ne dépassant que de 15 cm environ ; le barbelé est ensuite
enveloppé et fixé sur ces piquets. Une combattant ennemi courant à travers la
barrière, qui est difficile à voir, est susceptible de trébucher et de rester
coincé.
Des promeneurs ont pu en faire les frais et notamment leurs animaux
domestiques … Vous allez nous dire, ils n’ont qu’à tenir leurs chiens en
laisse !!!
Et,
oui, mais à certaines conditions. En ville, le fil de fer barbelé ne peut pas
servir de barrière de séparation entre deux propriétés mitoyennes. Les fils
doivent être installés sur un mur à une hauteur de 2,40 m minimum, hors
d’atteinte d’un adulte. L’installation doit être visible afin de ne pas
constituer un danger.
Si
les barbelés sont installés le long d’un passage public, ils devront être
signalés par des panneaux. En milieu rural, la réglementation est moins
contraignante : les clôtures ne doivent pas être installées en bordure des champs mais à 50 cm à l’intérieur de la
propriété.
Va-t-on
voir fleurir des barbelés le long des chemins des coteaux de Bernin ?
N’est-ce
pas une forme de barbarie pour le gibier qui se prendrait dans ces
remparts ?
SP
NDLR
Barbelés et espace ouvert
On se calme,
les promeneurs !
Ils ont le
droit pour eux, y compris celui de raconter des balivernes (très bon le coup
des sangliers!).
Mais que
penser de nos usages sur les terrains d'autrui, stationnements sauvages,
traversées inopportunes des cultures, divagations en dehors des chemins,
arrivées inopinées dans des secteurs d'usage privatif, déposes de déchets
divers, feux de camps, pratiques illégales de trial, passages répétés de VTT
qui creusent les sols,… la liste est malheureusement longue de ces usages qui,
bien que le fait d'une minorité d'utilisateurs de ce site exceptionnel qu'est
la coupure verte, posent le problème de sa gestion.
Bernin en
Grésivaudan (Bernin 2020 à l'époque) a organisé le 13 octobre 2017 une soirée
sur le thème de la coupure verte du moyen Grésivaudan, cette richesse
patrimoniale intercommunale.
La
question a été soulevée de la mise à
disposition de ce territoire aux administrés pour en faire un bien commun, à
partir d'une somme de propriétés individuelles.
Le site
connaît des usages conflictuels et devrait faire l'objet d'une gestion
organisée pour proposer une cohabitation intelligente et ne pas basculer dans l'anarchie
et au final se fermer à l'intérêt général.
Le signal est
fort : des barbelés sont déroulés, en toute légalité, sur des lieux que
l'on pensait être paisibles.
C'est notre
vivre ensemble qui est en cause.
Imagine-t-on
l'image de la coupure verte si chaque propriétaire prenait l’initiative de se
clore, (légalement), avec des barbelés ?
Il relève de
la responsabilité publique ( commune, intercommunalité, communauté de communes)
de se pencher sur cette question.
JCP
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