Nous vous livrons ici nos commentaires sur le projet
d'urbanisation tel que vous pouvez le
découvrir en mairie aujourd'hui et dont nous avons fait état dans un précédent article : Lire l'article.
L'urbanisme :
Vous allez
prendre un coup de jeune, vous redécouvrirez l'urbanisme d'il y a 50 ans ;
dans le jargon des professionnels : c'est le degré 0 de l'urbanisme.
La logique
qui a prévalu c'est : Mesdames, Messieurs les promoteurs vous avez le
champ libre, la commune ne va pas vous embêter, on n'a pas le temps de
s'occuper de ça, c'est compliqué, on n'est pas des spécialistes et n'importe
comment ça déboucherait sur des contraintes liberticides, faites la meilleure
proposition financière pour que tout le monde soit content. La seule chose
qu'on vous demande c'est : pas de vagues.
Bilan, Bernin
perd l'opportunité exceptionnelle de l'aménagement pertinent d'un secteur de
2,5 hectares qui touche le centre du village auquel il tourne le dos.
200 voitures
nouvelles sur le site, ça ne mérite pas de réflexions particulières concernant
la circulation pas plus que pour le
stationnement. Une dizaine de sortie directes sur le chemin des casernes, rien
de tel pour ralentir la circulation !
Tout cela
était connu et était dénoncé dès nos rencontres durant l'élaboration du projet
de révision du PLU, sans que cela provoque la moindre prise de conscience de la
part des élus.
L'architecture :
La découverte
faite lors de notre analyse des documents en mairie concerne l'architecture.
Là encore la
logique financière a prévalu.
Si
globalement l’architecture s'apparente aux programmes immobiliers sans âme des banlieues résidentielles, elle
présente le défaut majeur d'absence de passées de toiture, de manière
systématique sur les pignons et même souvent sur les façades. Pour s'en rendre
compte il faut aller voir les élévations (pignons et façades) du permis de
construire.
Les
perspectives d'insertion sont trompeuses, le graphiste conscient du problèmes
ayant donné l'illusion de passées de toiture conséquentes !
Détail,
penseront certains, or c'est le vieillissement des bâtiments qui est en jeu.
Les dégoulinades
de pollutions vont apparaître sur les
murs dès lors qu'ils ne sont pas protégés par les avant-toits et ce très
rapidement, d'ici 5 ans.
La raison de
ce choix réside dans l'économie que représente la suppression de ces passées de
toit, (le vieillissement des constructions une fois vendues ne relevant plus de
la problématique du promoteur !).
L'architecture
locale est caractérisée par ces passées de toiture protectrices, et y faire
référence aurait au moins le mérite de rappeler que ce projet est implanté au
coeur de Bernin et éviterait de recommencer ces aberrations architecturales des
Catières et du centre village.
De plus,
espérons qu'un minimum de préoccupation architecturale prévaudra pour garantir
une cohérence entre les constructions individuelles à venir dans les secteurs
de lotissements libres (secteurs 1 et 5 sur le plan masse).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire