AccueilVoir mini compte-rendu du conseil municipal du 18 novembre 2015 à la page "au conseil munici

samedi 24 octobre 2015

Réunion PLU de Bernin 2020 le 30 octobre

Les lecteurs du blog trouveront ci-dessous, en avant-première, la trame de l'intervention de Jean-Claude Poutissou lors de la

REUNION PUBLIQUE  30 10 15
projet de PLU de BERNIN arrêté le 08 07 15, complété le 18 09 15

  
L'importance du Plan local d'Urbanisme dans notre vie quotidienne

Il détermine, dans le sens positif ou négatif, la qualité de notre environnement de demain sur tous les plans.

.  Il améliore ou détériore notre cadre de vie tant sur  l'aspect visuel que sonore.

. Il facilite ou complique notre mode vie tant sur le plan  pratique de la circulation et du
  stationnement que sur la dimension relationnelle des habitants entre eux.

. Il joue sur la valeur du foncier avec toutes sortes d'incidences positives ou négatives
  pour la population locale.


     C'est pourquoi un PLU est un projet politique qui nous concerne


Le décalage de calendrier d'approbation du PLU

L'avancement de la procédure a connu une marche forcée  justifiant  l'impossibilité de traiter de sujets qui le méritaient (PLD, OAP, identité culturelle, nuancier,...) faute de temps.
Le projet a donc été arrêté par un vote du Conseil Municipal le soir du 08 juillet 2015, déposé en préfecture le 23 juillet.
L'avis des Personnes Publiques Associées aurait dû être rendu  3 mois après, le 23 octobre.

Après le vote, en séance, une fulgurance a traversé l'esprit de l'adjoint à l'urbanisme qui l'a conduit à proposer d'instaurer une servitude conduisant à obliger tout programme immobilier collectif à faire un pourcentage de 25% de logements sociaux dans la zone UA.

En conséquence, un complément a été déposé en préfecture le 18 septembre, repoussant d'autant l'échéance des 3 mois d'examen par les Personnes Publiques Associées.

Ce principe, en soi respectable, aurait dû être discuté durant la phase  d'étude.
Tel qu'il est rédigé  il posera des problèmes  de mise en application, n'ayant pas été suffisamment réfléchi.
Il s'applique à tout programme collectif. Mais à partir de quand y a-t-il programme collectif ? Par exemple  dans le cadre d'un aménagement d'un bâti existant conduisant à 2 logements et un studio ?




Force(s) et faiblesses du projet de PLU arrêté (et complété)


La grande force du projet est d'être globalement recevable sur le plan administratif.

L'habileté de l'adjoint à l'urbanisme associé à la compétence technique du bureau d’études a permis de répondre aux obligations minimales à remplir dans une telle procédure.

Des esprits chagrins trouveront à redire sur le mode de fonctionnement des Commissions Extra Municipales dont les réflexions sur le fond n'ont jamais fait l'objet de discussions, remettant en cause la notion même de concertation.

Par contre, l'écart important, décrit ci dessus dans le décalage de calendrier, ayant conduit à apporter un complément au dossier arrêté après son vote en Conseil Municipal peut être en soi  lourd de conséquences, s'il est dénoncé.

Enfin, les Personnes Publiques Associées ne se prononçant pas sur le fond, mais sur le respect de la loi, ne feront pas de remarques remettant fondamentalement en cause le projet.



Les faiblesses principales sont au nombre de 4.

Elles relèvent toutes de la même logique : c'est contraignant, c'est compliqué, ça demande du temps, de la réflexion et au final ça gêne (liberticide ?) les promoteurs donc les propriétaires fonciers.

1. Une non prise en compte du véritable potentiel recelé par les zones UA et Uah qui conduit à une sous estimation notoire des potentialités constructives.

D'autant que le périmètre de ces zones n' a pas été limité au  « tissu bâti ancien traditionnel » existant, contrairement à ce qui est écrit dans le caractère de la zone du règlement.
Ces potentialités pouvant répondre, à l'échéance du PLU, aux besoins de     
croissance préconisés par le SCOT  et le PLH en complément des opérations des
Maréchales et/ou des Grands Champs voire des « Michelières »,  auraient pour
conséquence de repousser l'ouverture à l'urbanisation des Petites Eymes à une
échéance plus lointaine.

          
2. Une absence de réflexion d'urbanisme sur les Orientations d'Aménagement et de
Programmation.

Les contraintes dans les OAP sont réduites à la version minimale de ce que les PPA , dont les services de l'Etat, sont en droit d'attendre.
Le cas des Maréchales est particulièrement caractéristique, il est la transcription     
littérale des aspirations d'un promoteur dont l'objectif est de rentabiliser au mieux 
son opération, mais en aucun cas le résultat d'une réflexion d'urbanisme sur un terrain de 2,8 ha  tout près du centre village.


Liée à  cette absence, celle d'une programmation calendaire effective est tout aussi criante.
De grands secteurs non construits en UA, dont les OAP, mais aussi en Ubd et UB sont offerts à l'appétit des promoteurs, sans autre contrainte que le respect du règlement de la zone correspondante.
La commune va être soumise à la pression des promoteurs à l'image de ce qui s'est passé à St Ismier
  

3.Une absence de Plan Local de Déplacement sérieux qui prenne en compte les conséquences d'un développement non encadré.

Le PLD est un document qui recense les capacités des voiries et des potentialités de stationnement pour anticiper sur les conséquences du développement de l'urbanisation sur ces 2 plans.
Son absence est à l'image de ce qui précède, à savoir, le laisser faire au gré de la construction d' opportunités foncières.
Les obligations relevant de l'art. 12 imposant la réalisation de places de stationnement, quant elles ne sont pas contournées, se révèlent toujours insuffisantes, dès lors que les places fermées sont détournées de leur rôle de place de stationnement.

Il faut un schéma préalable, suffisamment réfléchi, d'organisation spatiale pour éviter l'encombrement incontrôlé de l'espace public.
  

4.Une prise en considération de la qualité architecturale et urbanistique du bâti traditionnel en trompe l’œil.

La volonté, exprimée en séance publique, de ne pas mettre en œuvre les possibilités légales d'encadrement de la constructibilité dans les secteurs de bâti traditionnel de Bernin s'est traduite par une écriture réglementaire dont l'interprétation subjective restera à l'appréciation du responsable de la signature de l'autorisation de construire.

L'équilibre économique de l'opération sera mis immanquablement en avant.
La rupture avec le contexte architectural et/ou urbanistique ne pourra être invoquée, conduisant à la possible arrivée de toitures terrasses dissonantes au milieu du bâti traditionnel.




La possibilité pour les administrés d'exprimer leur point de vue sur le projet de PLU


La phase prochaine de la procédure est l'enquête publique qui aura lieu, sauf nouveau décalage, en début d'année 2016, après le retour de l'avis des Personnes Publiques Associées.
Ces avis devront accompagner le projet arrêté/complété de PLU afin que la population puisse en prendre connaissance.
Ils seront rendus publics avant l'ouverture de l'enquête et nous nous proposons dans faire l'analyse et la synthèse pour qui serait intéressé d'intervenir dans ce cadre.

La rencontre ou le contact avec le Commissaire Enquêteur est la seule possibilité véritable d'expression de votre ressenti devant une personne qui en toute objectivité apportera la réponse à vos remarques ou questions.

La trace consignée de votre intervention sera la preuve de votre intérêt pour le devenir de Bernin.  

                                           Nous sommes tous concernés.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire