Petit retour en arrière : réponse à un article du DL au lendemain de la réunion publique du 10
Juin,
où Mr Sabatier adjoint à l'urbanisme s'exprime à propos d'un tract considéré à ses yeux comme diffamatoire.
où Mr Sabatier adjoint à l'urbanisme s'exprime à propos d'un tract considéré à ses yeux comme diffamatoire.
Les mots (maux) d'avocats
Pour ma part la digestion de ma non élection s'est faite facilement,
d'autant qu'à bien regarder je ne revendiquais aucune responsabilité.
Les 2 mandats électifs que j'ai effectués en sont la preuve , malgré ma
compétence dans le domaine de l'urbanisme je n'ai jamais prétendu être adjoint
dans ce domaine, trop conscient de l'implication lourde que cela représente
quand on mène une vie professionnelle prenante.
Je n'ai jamais eu besoin de ce type de responsabilité pour vivre ni
pour exister, ma présence avait pour but de
remplir le rôle que je me suis assigné d'informer les gens et de leur
permettre de comprendre les choix qui sont faits en leur nom.
La municipalité en place nous a offert, et j'ai pris ma part, la
possibilité de participer à la révision du PLU.
J'attendais que la concertation s'exerce selon les modalités qui s'y
appliquent , à savoir, quand on est d'accord on se serre la main, quand on
fait une proposition illégale, on nous le fait savoir, quand une demande légale
et légitime est refusée on nous dit pourquoi.
Or c'est là que le bât blesse ;
la Commission Extra Municipale n'a jamais reçu d'explication franche sur
le sujet qui tient à cœur à tous les Berninois amoureux de leur village :
la sauvegarde de la qualité du bâti traditionnel.
Pire, des arguments faux ont été avancés : alors qu'un texte
législatif le permet, il nous est dit en séance publique qu'il était impossible
de le faire !
Il faut décoder un discours oiseux duquel ressort le mot liberticide
(prononcé environ 5 fois le soir de la réunion publique) pour comprendre qu'il
ne faut pas mettre de bâtons dans les roues des promoteurs à cause de
l’incidence que cela risquerait d'avoir
sur les prix proposés aux propriétaires fonciers.
Alors, là oui je me dévoile, je suis un « cultureux »,
intello et politique de surcroît !, qui pense possible de concilier le
développement et l'identité culturelle de nos villages.
35 ans de pratique professionnelle et d'enseignement universitaire ont
été dévolus à cette idée.
Les Berninois jugeront, ils peuvent même déjà juger puisque les « cliniques »
du centre village et le « village de vacances méditerranéen » qui
dessine le nouveau front bâti de Bernin
sont là pour nous dire les risques que nous encourons.
(les expressions entre guillemets ne sont pas de moi, mais entendues
dans la commune, je les trouve très imagées et très proches de ce que ces
constructions m'évoquent)
Sans m'en rendre compte, j'aurais pratiqué parait-il un coup d'état
permanent au sein de la CEM en jouant mon rôle.
Quant au Conseil Municipal 08 07 2015
Le PLU est arrêté à l'ocasion du CM du 08 07 2015
Aux termes d'une séance assez terne le PLU est arrêté (6 votes contre,
1 abstention)
Plus d'un an pour faire passer le secteur des Petites Eymes à
l'urbanisation !
De beaux débats sur le fond dans les sous commissions, desquels il
ressortait que la potentialité constructive
du projet de PLU est largement excédentaire par rapport aux objectifs de
développement raisonnable de la commune rendant inutile l'ouverture à
l'urbanisation de ce secteur à cette échéance.
Aucune allusion à ce problème de fond, pas plus qu'à l'absence de
véritable Plan Local de Déplacements, réclamé par la grande majorité des
membres de la CEM.
Le rejet de la mise en place de dispositions permettant la sauvegarde
du patrimoine n'est pas plus évoqué alors que ce débat avait agité avec vigueur
la sous CEM « centre village ».
La demande de repositionnement du recul sur la RD 1090, faite par
Francine Bombled est détournée pour en faire une demande quasi personnelle,
alors qu'elle relève du simple bon sens dès lors que l'on veut favoriser la
densification dans l'enveloppe urbaine. Elle concerne 25 propriétaires et non 9
comme faussement évoqué, à comparer aux quelques propriétaires concernés par le
secteur des Petites Eymes !
Il faut l'intervention de JC Bobillon
pour dénoncer la mise à disposition très tardive, quelques jours avant
son vote, d'un document très technique
de « 700 pages » qui détermine l'avenir de Bernin.
Cette intervention judicieuse le conduit à voter contre l'arrêt du
projet projet partant du principe qu'une
telle façon de faire était intolérable.
Au passage, la CEM n'a jamais eu ce document à sa disposition et a dû
travailler sur une ébauche présentée sur papier en réunion publique ; les
réflexions et remarques ne pouvaient être faites que de mémoire.
L'intervention de C. Vermeulen,
portant sur le fond, s'est avérée très pertinente et a motivé son vote
contre l'arrêt du projet.
Elle a développé longuement chacun des sujets ayant fait débat au sein
des séances de travail de la CEM : PLD, potentialités constructives,
sauvegarde de la qualité patrimoniale,...
On peut espérer que le CR en gardera la trace.
On peut aussi déplorer la désinvolture des principaux élus qui discutaient entre eux
pendant cette intervention, comme ils le font souvent face à la contradiction.
JC P
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